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    vendredi 23 mars 2012

    [Chronique] Cachés de Sharon Dogar




    Parution le 6 octobre 2011
    chez Gallimard Jeunesse
      295 pages - 15.25 E
    One Shot




    Pour échapper aux persécutions nazies, Peter van Pels et ses parents rejoignent la famille Frank dans leur cachette. Peter a seize ans. Comment s'habituer à vivre dans si peu d'espace ? Et il y a Anne, brillante, exaspérante, Anne qui écrit, Anne qu'il aime... Comment Peter trouvera-t-il la force de survivre dans les camps après l'arrestation des habitants de l'Annexe et leur séparation ? Vivre caché aux côtés d'Anne Frank : le récit de Peter, dans l'Annexe et après l'arrestation. La voix de Peter nous rappelle celle d'Anne. Nous ne pouvons qu'être là pour entendre cette histoire inoubliable.









    Ce livre qui m'a rappelé un bon nombre de souvenirs daté de ma lecture du journal d'Anne Franck il y a quelques années! J'avais oublié a quel point l'histoire de cette dernière m'avait touché étant jeune (même si je suis pas si vieille) et j'ai pris plaisir a lire ce livre.

    Cachés raconte l'histoire de Peter van Pels, plus connu sous le nom de Peter Vann Daan dans le journal d'Anne Frank, et de ses parents qui rejoignent la famille Frank dans leur planque qu'ils appellent "l'annexe" en juillet 1942. On y découvre les deux années que passe clandestinement ces deux familles pour échapper aux autorités nazis. Deux familles qui vivent dans un endroit confiné, qui doivent se supporter a longueur de journée et tout cela sans le moindre bruit pour ne pas éveiller les soupçons! Ils vivent dans l'anonymat et le silence sans même pouvoir mettre un pied a l'extérieur et respirer le bon air de peur d'être capturé!

    Peter, notre héros ne s'adapte pas très bien à cette nouvelle vie, il veut sa liberté, pouvoir courir, ne pas vivre cloisonné entre quatre murs et puis surtout ne pas cohabiter avec Anne, cette fille plus jeune que lui qu'il n'apprécie pas! Cette fille qui ne fait que parler et s'enthousiasmer pour des choses singulières que lui-même finira par comprendre vu les conditions de vie actuelles. Peu a a peu, Peter apprendra a vivre en communauté et se contentera de l'air et de la vue de la fenêtre du grenier pour ne pas oublier que la liberté n'est pas loin. Une liberté imaginaire qu'il partagera finalement avec Anne et qui les rapprochera.

    Sharon dogar a imaginé dans ce livre quel serait durant cette période, le point de vue de Peter, personnage dont Anne est amoureuse dans son journal. Il est intéressant de connaître ou de s'imaginer, vu que c'est une fiction, comment a pu se dérouler la relation Anne-Peter dans l'annexe, l'évolution de leurs sentiments respectifs, de leur adolescence avec toutes ces envies, ces désirs physiques, ces rêves.

    Cependant la partie la plus intéressante reste la dernière. La ou le journal d'Anne Frank s'arrête, en juin 1944, Peter, de son coté, nous raconte tous les faits suivants de la capture des huit habitants de l'annexe à la déportation dans les camps d'Auschwitz puis de Mathausen. C'est un réel plaisir d'imaginer ce qui as pu arriver aux hommes de l'annexe, comment chacun d'entre eux a vécu les derniers mois, de voir de quel courage ils ont fait preuve malgré les souffrances que les nazis leurs ont infligé dans les camps. Peter nous raconte grâce aux encouragements imaginaires d'Anne ce qui s'est passé afin de témoigner et de dénoncer la souffrance des juifs au monde et cela dans des mots qui nous touchent.

    Je remercie Karine de Club de lecture et les éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir fait confiance a travers ce partenariat. Ce fut vraiment une lecture très enrichissante que j'ai pris plaisir a lire jusque dans l'épilogue.


    Extraits du livre

    " On peut être jusqu'à cinq sur la même paillasse. Sans jamais la moindre chaleur. Car chacun est seul. Chacun lutte contre son destin pour gagner une heure supplémentaire. Un jour supplémentaire. Une nuit supplémentaire. Une vie supplémentaire. On y arrive en jouant des coudes. Ou, au contraire, en se serrant les coudes. Sauf qu'a la fin chacun est seul. Comment pourrait-il en être autrement quand la mort vous guette?"

     "Je ne savais pas qu'avoir un lit sous un grenier est un luxe. Je ne savais pas que pleurer, comme je pleurais ma liberté, est une bénédiction et un privilège, et aussi une souffrance. Ici dans les camps, les émotions n’existent pas. Vous ne pouvais pleurer personne. Vous êtes trop occupé a faire en sorte que ce ne soit pas vous qu'on pleurera."

    "Qu'est ce qu'ils vont rationner cette fois-ci? demandait papa en plaisantant. L'air que nous respirons? ... Oui, papa, ils l'ont transformé en gaz et ils t'ont tué avec."


    4 commentaires:

    1. je suis pas tentée par ce type de lecture actuellement .... Mais merci pour cette belle chronique ;)

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    2. Oui belle chronique ! Je vais lire prochainement le Journal d' Anne Franck

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      Réponses
      1. Ahh c'est une bonne chose! un classique a ne pas rater!

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    Merci de votre commentaire, nous essayerons de répondre a tous le monde!